Retraites : le président de la Cnav juge la "méthode brutale et cavalière"
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Le nouveau président de la Cnav Gérard Rivière a déploré mardi "la méthode brutale et cavalière" du gouvernement qui a décidé d’accélérer l’application de la réforme des [a[retraites]a], ajoutant qu’il n’avait été "ni consulté, ni informé" en amont.
"Ils n’ont sans doute pas mon numéro de téléphone portable", a ironisé Gérard Rivière (FO) lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).
Il a regretté "le mépris affiché à l’égard des partenaires sociaux et du conseil d’administration" de la Cnav, qui gère le régime généraldes [a[retraites]a].
M. Rivière a observé que la loi repoussant progressivement à 62 ans l’âge légal de départ à la [a[retraite]a] aurait "un an demain" vendredi. "On n’a même pas mis une année à remettre en question un calendrier de montée en charge", a-t-il regretté, en affirmant que c’était "la première fois".
Le directeur de la Cnav Pierre Mayeur a précisé de son côté que ses services avaient été sollicités pour chiffrer différents scénarios.
Le président de la Cnav a par ailleurs également jugé "parfaitement injuste d’avoir désindexé les prestations familiales".
"Lorsqu’on enlève 1 point ou 1,2 de revalorisation des prestations familiales, on est dans le dur de la consommation parce que les prestations familiales n’alimentent pas le [a[livret A]a], que je sache, et encore moins l’assurance-vie", a estimé Gérard Rivière.
Il a indiqué que le conseil d’administration de la Cnav se réunirait le 17 novembre pour étudier le projet de loi rectificatif de financement de la sécu.
Selon le plan anti-déficits présenté lundi par le gouvernement, le recul de l’âge de la [a[retraite]a] de 60 à 62 ans va arriver plusvite pour les salariés nés entre 1952 et 1955, qui devront rester au travail de un à quatre mois de plus que ce que prévoyait la réforme de novembre 2010.
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